3 janvier 2017 Suzanne Sirois

LA PATIENCE – un billet de Sonya Thorne – Professeur Yoga Rondeurs

Rainy Day Love

Le nouvel an.  Le moment de l’année ou en une nuit, nous avons ce sentiment de repartir à neuf, de se projeter soudainement dans l’année qui vient et de sentir le courage de changer, d’améliorer, de modifier ce qu’on est, ce qu’on veut devenir.  Bien que certaines personnes trouvent l’idée des résolutions naïve et parfois même ridicule, il y a une certaine beauté à voir l’humain vouloir et croire en sa propre amélioration.  La résolution, c’est la forme annuelle de l’espoir.  L’espoir de s’approcher de plus en plus d’un nous sain, plus équilibré et surtout plus en santé.  Les résolutions sont toujours selon moi, des intentions de s’approcher du bonheur. 

Le problème n’est pas la résolution.  Le problème c’est l’impatience.  L’impatience nous porte à prendre les bouchées trop grandes.  Plutôt que de se fixer un petit objectif, une journée à la fois, on prend la décision de changer drastiquement, en se fixant un objectif trop grand et souvent aussi trop court dans le temps.  Ainsi donc, on ne fait pas preuve de compassion envers soi-même, on ne s’écoute pas et on se décourage rapidement quand la nouvelle habitude devient trop difficile à maintenir, ou que l’ancienne lui mène un combat de fond.  

Le yoga est outil essentiel pour le succès de nos résolutions.  D’abord, parce qu’il nous enseigne à faire preuve de compassion et d’acceptation envers soi-même, ce qui est essentiel lorsque nous déterminons le défi que nous désirons entreprendre.  Ensuite, parce que notre pratique nous permet de faire face aux difficultés dans une position d’observation et non de jugement.  Plutôt que de s’en vouloir d’avoir failli à la tâche, nous laisserons place à la partie lumineuse qui existe en nous et nous observerons les conditions qui ont contribuées à notre comportement afin de mieux se relever.  Enfin, le moment présent nous offre constamment le pouvoir de laisser derrière ce qui ne fonctionne pas et de recommencer à nouveau.  Parce qu’en fin de compte, à chaque respiration que l’on prend, à chaque intention que l’on détermine pour notre pratique ou notre journée, à chaque battement de notre coeur, on a une nouvelle année qui s’offre à soi.  Si la résolution du 1er janvier vous fait déjà sentir misérable, et bien redresser la tête au moment où vous lisez ces lignes et en prenant une grande inspiration, laissez monter votre résolution “nouvelle version”.  Faites en sorte qu’elle soit atteignable sans vous faire violence.  Que la route soit riche en apprentissages grâce à ses moments moins faciles, mais qu’elle ne vous brise pas. Qu’elle vous permette de vous sentir bien, de vous aimer encore plus et d’avoir de la compassion pour vous-même. 

Comme l’a dit le grand Nelson Mandela, “la plus grande gloire dans la vie ne réside pas dans le fait de ne jamais tomber, mais dans celui de se relever à chaque fois que nous tombons”.

Je vous souhaite à tous une année de patience, de compassion pour vous même et de paix intérieure. 

Namasté,

Sonya