POSTURE DU MOIS – MALASANA

Malasana, une posture idéale pour s’ancrer, se réchauffer et se calmer…

En Asie et en Afrique, cette posture est une position de façon usuelle pour lire, pour manger, etc. Certaines personnes peuvent d’ailleurs y rester très longtemps.

C’est aussi une posture naturelle qu’enfant, nous adoptions avec tant de facilité.

Cependant, en Occident, la grande majorité d’entre nous, passons beaucoup trop de temps en posture assise sur une chaise et cette posture est devenue de plus en plus difficile au fil du temps.

Malasana est donc un bon antidote à cette raideur des hanches qui nous affligent bien souvent.

Mais attention, on l’abordera avec précaution et bienveillance en se rappelant les deux qualités fondamentales de la pratique de postures, à savoir: Sthira-Shukha!

L’idée sera d’accueillir les bienfaits de cette posture sans se faire de mal, sans trop forcer, sans crispation ni tension, dans le respect de son corps, n’est-ce pas ?

On ne le dira jamais assez : Le yoga c’est pour tous! Et l’important sera ici de rechercher notre espace de confort dans l’effort juste.


On lui attribue aussi de nombreux bienfaits sur le corps et l’esprit, notamment:

  • Renforcement des jambes, des genoux, des cuisses, des muscles abdominaux et de la colonne vertébrale;

  • Fortification des muscles du plancher pelvien;

  • Amélioration du feu intérieur (agni) pour un bon fonctionnement du système digestif;

  • Assouplissement et décontraction des hanches ainsi que l’intérieur des aines;

  • Développement de la flexibilité et la force des chevilles;

  • Préparation à l’accouchement pour une femme enceinte (toutefois, contre indiquée dans le dernier trimestre);

  • Consolidation de notre force intérieure.

Comme c’est une posture favorisant l’ancrage, la chaleur intérieure et le calme, elle s’inscrit très favorablement dans la saison VATA.


Si vous fréquentez nos classes en mode virtuel ou en studio durant le mois de novembre, il est fort probable que vous soyez invitée à la pratiquer et à découvrir ses nombreuses subtilités, voir ici le calendrier des cours disponibles : NOS COURS.

Au plaisir de « yogater » avec vous bientôt!!!


 

Novembre – Pourquoi choisir la posture Supta Baddha Konâsana ?

La déesse du sommeil – Supta Baddha Konâsana – est devenu un choix évident pour notre posture du mois chez Yoga Rondeurs.

On vous dit pourquoi !

Tous les mois, je feuillette mon cahier de postures de yoga pour en sélectionner une que j’aimerais pratiquer de manière particulière avec les yoginis de la communauté Yoga Rondeurs.

En général, je la choisis selon les besoins physiques et psychiques du moment, ainsi que les caractéristiques de la saison ayurvédique dans laquelle on se trouve.

Les qualités prédominantes de la saison ayurvédique actuelle sont le froid et le mouvement.

Et même si on a la chance de vivre « un été de la seconde chance« , comme dirait de manière bien poétique mon amie  Mélissa, actuellement au Québec, on a déjà vu les premières neiges et le mouvement est omniprésent dans l’actualité ces derniers temps, n’est-ce pas?

Avec la pandémie qui n’en finit pas de finir, les élections de nos voisins du Sud, les actes de violence partout sur la planète, le climat anxiogène est palpable, et les yoginis n’en sont pas exemptes.

Pas évident de s’adapter à ces grosses transformations perpétuelles dans nos vies.

Histoire d’équilibrer et d’adoucir le tout, le choix de la posture devait donc répondre aux besoins suivants : calme, intériorité, repos, chaleur et ouverture du cœur.

Le choix est devenu évident : Supta Baddha Konâsana!

Aussi appelée posture du cordonnier allongé, Supta Baddha Konasana est considérée comme une posture réparatrice et de repos très efficace. Elle s’appelle également posture de la déesse du sommeil.

On lui connait les effets suivants :

  • Permet d’étirer l’intérieur des cuisses, les genoux et d’ouvrir la région de l’aine
  • Stimule les organes de l’abdomen
  • Calme le système nerveux
  • Abaisse la pression artérielle et la frèquence cardiaque
  • Augmente la respiration et le débit d’oxygène
  • Ouvre le cœur
  • Stimule la circulation sanguine
  • Aligne les chakras
  • Favorise l’intériorité et la profondeur
  • Réduit les symptômes de la tension, du stress, de la ménopause, des menstruations et de la dépression modérée

Avouez que c’est bien la posture idéale pour novembre, non?

De multiples variations sont possibles et comme la cage thoracique est bien ouverte, cette posture permet une ventilation et une exploration respiratoire appréciable.

Il sera en effet intéressant d’installer des rétentions à poumons pleins ou vides, des kramas, des rythmes et des sons…

Il est possible de la pratiquer en dynamique en l’accompagnant de mouvements de bras.

Elle fait aussi partie des postures restauratives avec des accessoires (blocs, traversin, couvertures, etc.) pour y rester de 5 à 20 minutes en pratiquant un yoga nidra par exemple.

Stéphane Lachance dans la posture Supta Baddha Konâsana supportée dans la séance de Yoga Nidra intitulée Espace intérieur sur Espace Yoga Rondeurs.

Prise de la posture en mode restauratif :

Déposez un traversin à la verticale sur un bloc en ajoutant un coussin pour la tête. Commencez à vous allonger sur le dos. Pliez les genoux et tirez vos pieds le plus près possible de votre bassin. Ouvrez les genoux sur les côtés en faisant toucher la plante des pieds. Placez 1 couverture pliée ou 1 bloc de yoga sous chaque cuisse pour que l’étirement ne soit pas trop intense et pour soutenir la jambe. Vous pouvez ouvrir vos bras sur les côtés ou poser les mains sur votre abdomen. Pour plus de confort, vous pouvez déposer une couverture sur vous. Restez ici pendant aussi longtemps que c’est confortable avec une respiration lente et régulière.

Contre-indications :

Douleurs ou blessures graves aux genoux et lordose sévère.

Quelques suggestions sur Espace Yoga-Rondeurs pour pratiquer cette posture :

  • La séance série charka: svadhistana guidée par moi
  • Le Yoga Nidra intitulé Espace intérieur guidé par Stéphane Lachance
  • La cohérence cardiaque de Yoga Rondeurs
  • Toutes les séances de Yoga nidra et les visulations

Vous avez des questions ou vous souhaitez partager vos impressions, n’hésitez pas à joindre le groupe privé de notre communauté, YR-La joie d’être soi : https://www.facebook.com/groups/121830921823474

 

NAMASTÉ!

Suzanne

Posture chouchou pour débuter la saison automnale : Ardha Utkatâsana – la chaise

Ardha-Utkatâsana, la posture puissante, sera à l’honneur au sein du Collectif de professeurs Yoga Rondeurs pour débuter la saison automnale 2020.

Communément appelée le squat yogique ou la posture de la chaise, nous la pratiquons de manière statique, dynamique, en torsion, à partir d’une posture assise sur une chaise, etc., pour ses multiples bienfaits.

Générant force, enracinement et stabilité, Ardha-Utkatâsana est reconnue pour :

  • Tonifier les muscles du dos et des membres inférieurs : fessiers, cuisses, mollets, chevilles, pieds
  • Étirer la colonne vertébrale, les épaules ainsi que la poitrine
  • Stimuler les organes abdominaux, le diaphragme et le cœur
  • Réduire les pieds plats
  • Stimuler le sens de l’équilibre

Posture à part entière, on la retrouve aussi dans des enchaînements entre deux postures, notamment dans une des salutations au soleil standardisées (B) et dans l’enchaînement de l’ours que nous aimons tant.

Dans cette posture, on s’assoit sur une chaise imaginaire en s’ancrant davantage sur notre tapis de yoga.  On peut la pratiquer avec une brique entre les cuisses pour engager les adducteurs et pour assurer un bon alignement. On peut aussi y associer des contractions musculaires (bandhas) quand on s’y sent à l’aise.  Dans l’idéal, les cuisses sont parallèles au sol, toutefois, l’important sera de ne pas avoir le dos trop arqué. Pour ce faire, on peut incliner le coccyx vers le sol.

Conseils : En exécutant cette posture, veillez à ce que les genoux ne dépassent le bout des pieds ou qu’ils se touchent.  Les jambes restent parallèles avec vos pieds, lesquels sont écartés à la largeur des hanches.

Plusieurs séances sur la plateforme Espace Yoga Rondeurs contiennent certaines variantes, notamment :

  • 27 salutations pour s’énergiser, guidée par Chantal (16m04s)
  • Postures debout pour délier le corps, guidée par Suzanne (17m50s)
  • La joie du matin, guidée par Suzanne (32m17s)
  • Chaleur intérieure, guidée par Suzanne (26m32s)
  • Série chakra: Muladhara, guidée par Suzanne (41m42s)

Tout le corps travaille fort, des pieds jusqu’aux bout des doigts.

Ceci dit, après cette posture, on sait sans le moindre doute où se trouvent nos quadriceps!!! ?

Allons! À nos tapis!

 

NAMASTÉ!

Suzanne


Note: Lors de la tisane virtuelle du 16 septembre prochain dans le groupe FB La joie d’être soi (https://www.facebook.com/groups/121830921823474), je vous parlerai davantage de cette posture qu’à l’évidence j’utilise beaucoup (voir qui guide la grande majorité des scéances citées ci-dessus). 🙂


Un gros merci à Marie-Marthe et à Marie-Christine pour la photo de la chaise duo en torsion!!! 


 

Hommage à une grande figure du Yoga – T.K.V. Desikachar

Hommage à une grande figure du Yoga – T.K.V. Desikachar – Il y a 4 ans aujourd’hui, T.K.V. Desikachar (1938-2016), cet être dès plus humain a quitté notre monde matériel.

Bien que je n’aille pas eu le privilège de le rencontrer personnellement lors de ses quelques voyages au Québec, il demeure une inspiration de grande importance dans ma vie de tous les jours et n’est jamais très loin de ma vie d’enseignante et de formatrice en yoga, et plus spécifiquement dans cette remarquable lignée du VINIYOGA.

Ingénieur de formation, Tirumulai Krishnamacharya Venkata Desikachar, est le quatrième fils de T. Krishanamacharya (1888-1989), figure fondatrice de la lignée du Viniyoga à qui l’on doit la citation suivante :

« CE N’EST PAS LA PERSONNE QUI DOIT S’ADAPTER AU YOGA MAIS LE YOGA QUI DOIT ÊTRE SOIGNEUSEMENT AJUSTÉ À CHAQUE PERSONNE. »

Desikachar abandonna sa carrière d’ingénieur pour étudier le yoga en 1961 après avoir réalisé par hasard la profondeur des connaissances thérapeutiques que son père partageait humblement sans connaitre l’anglais ou la médecine moderne.

Après avoir testé son engagement dans cette voie, son père l’accompagnera et le guidera avec circonspection dans sa quête et sa mission de vie. En 1964, encore débutant dans le domaine du yoga, il lui confie la mission d’enseignement en cours individuel à un célèbre sage indien, Jiddu Krishnamurti. Celui-ci, souffrant de certaines difficultés de santé et âgé de 70 ans à l’époque, est connu pour sa pensée radicale et insoumise, refusant l’autorité des figures traditionnelles, notamment.

Le jeune Desikachar devient alors son professeur et un ami proche – comme c’est souvent le cas dans une relation étudiant-professeur. Ainsi, se développe une relation favorisant l’épanouissement respectueux des deux protagonistes.

« Cette grande rencontre spirituelle ne sera pas sans influence sur l’évolution des enseignements de Desikachar, qui prendront progressivement une certaine distance vis-à-vis de la dimension ritualiste et religieuse du yoga, incarnée par son père brahmane », comme le souligne Philippe Filliot dans Un yoga occidental.

Comme plusieurs de ses contemporains qui partagent la science du yoga aux occidentaux, Desikachar propose une vision non-religieuse et non-dogmatique du yoga en l’associant au souffle de l’esprit.

Sans se couper des fondements du yoga, Desikachar propagera l’idée que le yoga est « sans territoire ni pouvoir, sans patrie ni hiérarchie ».

Il fait également la promotion d’une approche ouverte à la pluralité, l’esprit du viniyoga consistant à rester ouvert, pour accueillir l’autre dans son unicité, sans peur ni préjugé. Selon lui, l’enseignement du yoga est vivant et l’approche véhiculée par le viniyoga est centrée sur l’unicité de la personne.

Le yoga est donc appelé à changer et à évoluer sans que cela ne lui enlève son authenticité et son efficacité pour tous les pratiquants. En fait, on pourrait dire que les racines traditionnelles du yoga sont une sorte de « matrice » pour créer quelque chose de nouveau, quelque chose qui s’ajuste à notre réalité occidentale.

Être professeur et ou formateur en yoga aujourd’hui, c’est un engagement qui demande un cœur ouvert et du sérieux. Cet engagement implique une formation initiale rigoureuse et continue ainsi qu’une déontologie fondée sur les valeurs yogiques éprouvées.

Le lègue de Desikachar est considérable et totalement accessible en même temps.

J’ai eu le privilège de faire ma formation professorale dans cette lignée que je continue de découvrir et d’apprécier jour après jour. Et, je dirais que même si je n’ai pas vu avec mes yeux Sir T.K.V. Desikachar, je le vois et vais continuer de le voir avec mon cœur.

 

En toute gratitude!

Suzanne

PS: J’ai rencontré son fils Kausthub il y a quelques années, est-ce que ça compte ??? 😉

Lecture recommandée :

T.K.V. Desikachar – En quête de soi – Éditions Agamat

Philippe Filliot – Un yoga occidental – L’enseignement viniyoga de Krishnamacharya à aujourd’hui. – Éditions Almora


Quelques citations que j’affectionne particulièrement :

  • Commencez là où vous êtes. Avancez pas à pas. Vérifiez sans cesse que vous êtes sur la bonne voie.
  • Le succès du yoga ne doit pas être mesuré par la souplesse du corps, mais plutôt par son ouverture sur le cœur.
  • Un enseignant devrait stimuler l’espoir et inspirer son élève à recommencer sans cesse ses efforts pour percevoir la lumière dont personne n’est exclu.
  • Notre action devient un instrument de méditation sur nous-mêmes, chacun de nos actes, un miroir dans lequel nous pouvons nous voir, un moyen pour développer la conscience de notre véritable identité.
  • Si on ne réunifie pas le corps, le souffle et l’esprit, il est difficile de prétendre que notre pratique corresponde à la définition du yoga, même si la prise de la posture est belle et même si le corps est flexible.
  • Un professeur doit méditer et méditer sur la personne de l’élève.
  • Chaque fois que vous avez un doute, il est préférable de faire une pause. Peu de choses sont si pressantes qu’elles ne peuvent pas attendre un instant pour respirer.
  • L’évolution de l’être est lente et elle épouse la spirale plutôt que la ligne droite.
  • La présence de l’espoir, guidée par une sensibilité accrue et l’ouverture, donne une soif inextinguible pour la recherche. L’espoir, c’est se donner la chance d’une nouvelle relation avec le cœur. Dans ces temps difficiles, ce serait réellement merveilleux s’il existait une unité entre les êtres humains, reposant sur l’espoir.
  • Nous avons peut-être reçu une bonne éducation, fréquenté des enseignements remarquables, eu un curriculum vitae impressionnant, accompli maints exploits, mais lorsque nous en venons à ce qui compte réellement dans la vie, tout est secondaire comparé au fait d’être proche du cœur.

 

 


SAISON DE FEU

SAISON DE FEU – Sentez-vous toute cette chaleur autour et à l’intérieur de vous?

C’est l’été! En ayurvéda, c’est l’énergie Pitta!

Saison chaude, saison de feu!

Si cette saison nous offre de grandes opportunités de plein air et de longues soirées agréables dehors, elle peut entraîner en nous des bouleversements tant émotifs que physiques qui ne sont pas toujours très agréables à gérer.

Cette chaleur qui monte en nous peut apporter son lot d’énervements, de colère même! Cette chaleur qui nous dessèche un peu, qui peut nous faire devenir « cassant ».
Pour certaines personnes la saison Pitta vient aussi avec des périodes d’insomnies, des troubles digestifs plus ou moins incommodants.

Quand ces choses arrivent, c’est que nous vivons un déséquilibre Pitta. On a trop de feu!
En médecine ayurvédique on soigne les déséquilibres avec les opposés de ce qui nous incommode.
Ici le feu.

Donc nous devons y aller avec la fraîcheur et la douceur notamment.

Pour se rafraîchir le corps et l’âme pourquoi ne pas se faire des eaux savoureuses aromatisées aux fruits de saison et des herbes offertes si généreusement par la nature :

  • Fraises et mélisse
  • Concombres, menthe verte
  • Melon d’eau, basilic

En fait, votre imagination et vos préférences de goûts sont vos seules limites pour concocter des eaux succulentes, qui vous donneront l’envie d’en boire assez pour abaisser ce feu intérieur, en vous hydratant de façon vitaminée en plus. Moi quand j’ai chaud et que je pense douceur… Eh bien, je pense aussi à de la crème glacée. Pourquoi pas? Si on la digère bien, se faire plaisir est un bon remède pour apporter un opposé à tout ce que peut générer Pitta en nous!

Il est aussi important de tenter en cette période de faire les activités physiques qui demandent plus d’énergie et qui font monter la chaleur plus tôt le matin ou en début de soirée, quand le soleil est moins puissant.

Une autre bonne façon pour arriver à se calmer et qui a un effet douceur sur cette chaleur puissante qui nous envahit c’est de se coucher au sol et méditer. Si en plus vous mettez un petit coussin sur vos yeux, vous les calmerez un peu. La fatigue oculaire qui apporte des rougeurs et des picotements dans vos yeux est très fréquente en période Pitta.

La période Pitta est une autre période sensationnelle pour se laisser bercer par un yoga nidra.

Les yogas nidras sont si efficaces lors des périodes d’insomnies pour nous redonner de la vitalité, ils sont efficaces aussi pour apporter de la douceur dans cette vitalité.
En plus, au sol il fait bien moins chaud!

Nous vous en offrons un tout nouveau sur la plateforme Espace Yoga Rondeurs ce mois-ci : Le germe du bonheur.

Il vous entraîne à vous laisser bercer par le moment présent…

Nous espérons qu’il vous plaira.

Et n’oubliez pas que quelque soit votre façon de réagir à cette période de feu, où Surya (le soleil) est si présent et puissant, il est bien important d’être à l’écoute des émotions et de votre corps afin de poser des actions bienveillantes et remplies d’amour pour arriver à passer du feu intense à un feu de joie intérieure!

Namasté!

Julie Deblois

Professeure de yoga


Espace Yoga Rondeurs: https://espace.yoga-rondeurs.net/

Ahimsa VS la vraie vie…

Ahimsa VS la vraie vie…

Ma pratique de yoga depuis le tout début, je la base sur Ahimsa, la bienveillance, la non-violence.

Ce Sankalpa de ma pratique m’est venue tout naturellement, car c’est avec le yoga que j’ai appris à être plus bienveillante avec moi-même. Tant envers mon corps qu’envers mon esprit critique, qui continuellement avait et a encore souvent, quelque chose à redire sur tout!

Mon enseignante Suzanne Sirois nous répète souvent que toute souffrance pouvant être évitée se doit de l’être… Ce que j’essaie aussi d’inclure dans ma pratique yogique quotidienne.

Pourtant en ce moment, je n’éprouve pas beaucoup de bienveillance et je souffre beaucoup!

Je suis peut-être trop sensible et on me dit très émotive, mais en ce moment rien ne vibre avec la paix, la joie, la bienveillance et la non-violence à l’intérieur de moi.

Je me sens révoltée et impuissante!

Ce qui se passe en ce moment aux États-Unis me trouble énormément.

Ce qui se passe ici aussi!

Surtout le déni.

Le déni des gens face à ce que d’autres peuvent ressentir et qu’ils nous expriment.

Moi en tant que femme blanche, comment pourrais-je savoir ce que vis une femme noire?

Alors, dites-moi comment il me serait possible d’affirmer ou d’infirmer que cette personne vit du racisme assez souvent pour en avoir mal au cœur, au corps et à l’âme? Comment les autres font pour le faire?

Étant une personne militante depuis l’adolescence, je sais combien nous pouvons avoir une vision tunnel de nos causes. Nous réfléchissons et agissons pour faire avancer la société dans l’angle de notre sujet.

Je suis entre autres sujets, militante pour la diversité corporelle, pourtant jamais il ne m’est venu à l’esprit avant cette semaine, que dans la diversité corporelle venait aussi la diversité d’origines diverses!

Je pourrais me justifier en me disant que c’est parce que pour moi ce fait est acquis et que je ne suis pas une personne qui différencie les gens selon leurs origines ethniques…

Mais si je prends un pas de recul et que j’y pense vraiment, je dois admettre ceci : Il m’arrive moi aussi d’avoir des biais (qu’ils soient positifs ou négatifs) envers des communautés différentes de la mienne.

On ne naît pas avec les préjugés, mais on est éduqué dans un monde qui en contient et nous grandissons tous avec nos privilèges et nos désavantages et comme beaucoup, nous pensons que les gens qui nous entourent partagent les mêmes que nous.

Alors voici, je me pose cette question : comme pratiquante et prof de yoga, comme être humain dotée d’une sensibilité certaine et d’assez d’intelligence pour comprendre que c’est uniquement ensemble, dans un front commun qu’on peut peut-être arriver à faire changer les choses : Qu’est-ce que je peux faire pour aider dans ce débat qui fait rage?

Comment aider les personnes racisées à ce qu’elles n’aient plus peur quand elles sont hors de chez eux?

Bien sûr, ce ne sont pas toutes les personnes racisées qui se font tuer au coin des rues, mais je suis persuadée que toutes doivent vivre de micros-agressions au fil des jours. Quand ce ne sont pas des agressions tout court.

Moi en étant grosse (bien en chair, rondoudou, ronde, dodue et tous les euphémismes qui existent, si le mot « grosse » vous fait mal aux yeux) j’en vis tous les jours de ces micros-agressions et en tant que femme, j’ai souvent peur de marcher seule dans la rue le soir… Je n’ose imaginer si en plus j’avais une couleur de peau qui me différencie encore plus clairement!

Comment je peux avec Ahimsa et ce principe de non-souffrance aider à améliorer le monde? Comment je peux prendre part au débat, sans prendre la place de ceux et celles qui doivent/veulent prendre la parole et qui ont besoin d’être entendus?

Comment le faire sans blesser encore plus, sans y mettre mon grain de sel blanc, qui ne ressent pas dans ma chair et mon âme tous enjeux liés à ce qui arrive?

Je veux y prendre part, à ma façon, car je n’accepte pas de vivre dans une société qui exclut et qui bafoue les uns et les autres… Je lance ici mes réflexions (qui sont ma foi, sommes toutes assez pareilles que pour la diversité corporelle…) :

  • Ne jamais accepter de rire et même d’ignorer les propos racistes, même quand ils viennent sous le couvert d’une « bien bonne blague »
  • Arrêter de demander à toutes les personnes racisées (que je ne connais pas ou très peu) d’où elles viennent (ça doit tu être achalant ça hein? Comme de demander à quelqu’un son poids, son orientation sexuelle, etc.)
  • Essayer de ne pas présumer… Présumer qu’une personne haïtienne danse mieux que moi, qu’un homme latino est forcément un don Juan, qu’une personne ayant un nom à consonance arabe soit automatiquement musulmane… Et je suis certaine qu’il y en a des centaines de présomptions, des pires et des meilleures…
  • Me poser la question suivante : pourquoi dans mon entourage yogique n’y a-t-il pas plus de personnes racisées? Se sentent-elles les bienvenues?

Je voudrais être une alliée, comme je sais qu’il y a des alliés tout autour de moi pour la diversité corporelle, comme il y en a pour la communauté LGBTQ++.

Est-ce déjà le moment de l’être ou dois-je simplement écouter, apprendre et ensuite me joindre à eux?

En attendant de trouver la réponse, je médite sur RAMADASA qui chante la guérison…

Julie Deblois

Professeure du

Collectif Yoga Rondeurs

 

 


 

Une belle version du mantra proposé par Julie : https://www.youtube.com/watch?v=VzlZC1n9Qjc

Mirabai Ceiba | Ra Ma Da Sa (mantra de guérison)


 

Survivre au télétravail grâce aux pauses yogiques et autres astuces…

Survivre au télétravail grâce au yoga virtuel, c’est possible?

Même si certaines personnes retournent au boulot actuellement, un grand nombre de personnes travaille de la maison depuis plus de 2 mois maintenant, bien assez pour prendre des bonnes comme de moins bonnes habitudes.

Évitant les sorties et les contacts au maximum, nous passons nos journées habillées en mou (parfaitement prête pour une séance de yoga) devant nos ordis, nos téléphones et p.ê. même nos téléviseurs.

Notre principal contact avec l’extérieur est Facebook, qui bien souvent devient une caisse de résonance des inquiétudes et des soucis de tous et chacun. Quand ce n’est pas un miroir déformant, de toutes ces personnes qui arrivent à garder le moral, à faire des choses que l’on juge exceptionnel.

Pas trop étonnant que nous soyons en proie à des sentiments négatifs (comme le fait de se sentir fragile, chagrinée, agacée, agitée, confuse, épuisée, soucieuse).

Pour plusieurs, le quotidien consiste à se lever, à s’installer à notre bureau et travailler, travailler, travailler, en accomplissant bien peu en plus.

Sans jugement et sans culpabilité, il est clair que notre quotidien est devenu plus sédentaire et que ceci n’est pas synonyme de bien-être à court ou moyen terme.

Avant le confinement, on ne passait pas 10 à 14 heures par jour devant nos écrans. On allait au marché ou café du coin, on jasait avec les collègues, on prenait le temps de manger, on pratiquait le yoga en groupe, etc.

Stimulation intense du cerveau

Or, passer des heures et des heures devant notre écran, comme on a tendance à le faire actuellement, provoque une surstimulation de notre mental. Et, cette surcharge cognitive mènerait au stress et à l’anxiété chronique, selon les experts en la matière.

On ne bouge presque plus, mais le cerveau est surstimulé!

Planification à la rescousse

Parmi les solutions pour reprendre le contrôle figurent bien évidemment les techniques de gestion du temps comme :

Pour ma part, j’utilise les deux en ce moment.  Pour ma TO-DO la matrice de Covey et pour la gestion du temps de mon quotidien la technique Pomodoro.

La technique Pomodoro permet notamment de diviser les gros projets en plusieurs petites tâches de 25 minutes que l’on peut compléter une à la fois en se donnant des moments de pauses où on peut facilement introduire des astuces yogiques pour calmer le mental.

Yeah! On est déjà en mou!

Vous connaissez l’adage, « A apple a day keeps the doctor away ».  J’ose en lancer un autre dans l’univers : A yoga session a day keeps mental suffering away.  Ou, dans la langue de Molière :  « Une pomme par jour éloigne le médecin pour toujours ». Une séance de yoga par jour allège le mental.

Voici 4 suggestions sur ESPACE YOGA RONDEURS  pour les différents moments de la journée, vous n’aurez qu’à choisir l’une des 4 options :

  • MATIN – OBJECTIF ÉNERGIE: Avant de s’installer à votre bureau ÉNERGIE INSTANTANÉE – 5m6sec. guidée par Chantal Proulx et si vous avez le temps une cohérence cardiaque.
  • MIDI – OBJECTIF SE RAFRAICHIR : Avant le lunch, SALUTATIONS À LA LUNE – 11m35s guidée par moi et une cohérence cardiaque.
  • FIN D’APRÈS-MIDI – OBJECTIF DÉLIER LE CORPS : Avant le repas du soir, OUVERTURE DU CŒUR – 17m05 guidée par Chantal et une cohérence cardiaque.
  • SOIRÉE – OBJECTIF CALMER LE MENTAL : Avant d’aller au lit, SANTÉ DES HANCHES ET DES JAMBES – 30m02 guidée par José Malo et si le cœur vous en dit un exercice de prânâyâma pour se détendre avec une expiration plus longue que l’inspiration.

Dans les prochains jours, je vous proposerai d’autres séances et des rituels yogiques et ayurvédiques de circonstances, mais d’ici là, n’oubliez pas de prendre vos 5 minutes et vos 20 minutes de pauses pour :

  • S’occuper loin de l’ordi de préférence dans nos périodes de pauses
  • S’hydrater et de manger à notre faim
  • Marcher dans la nature (avec un masque surtout si vous êtes en milieu urbain)
  • Diriger le regard vers l’horizon ou à un minimum de 20 pieds (idéalement à toutes les 20 minutes, selon l’ami Stéphane)… – pas bête d’avoir son bureau près d’une fenêtre!

Suzanne

Namasté!


Pas encore inscrite à l’Espace Yoga Rondeurs? Nous offrons actuellement différents forfaits solidaires au développement de contenu d’une période de 8 mois à 47$, 87$, 127$ ou 147$, pour vous permettre d’intégrer, à votre rythme, une pratique régulière de yoga. Nous vous invitons à consulter le bas de la page suivante pour choisir le forfait de 8 mois qui vous conviendra le mieux : https://espace.yoga-rondeurs.net/ .


PS Pour une période encore indéterminée, il y a aussi la possibilité de s’inscrire gratuitement pour une période de 30 jours.


 

Le moment où le virtuel s’impose ou comment métamorphoser ma pratique de yoga

Le moment où le virtuel s’impose ou comment métamorphoser ma pratique de yoga…

Peur de ne pas trouver la motivation? Allergique au virtuel?  Nous vous invitons à envisager cette avenue malgré tout…

On se retrouve à la mi-mai et on continue encore et encore à se réorganiser et à s’adapter pour vivre notre quotidien au mieux.

Clairement, nous vivons un moment historique qui vous en conviendrez génère une foule d’émotions et des périodes de stress intenses. Plus que jamais, les changements commandés par cette pandémie invitent à une grande part de souplesse et de lâcher-prise.

Pour alléger et pour éviter les fluctuations du mental, le yoga avec toutes ses facettes demeure une des meilleures options pour y arriver.

Or la situation est loin d’être réjouissante actuellement alors que déjà plusieurs propriétaires de studios de yoga ferment de manière permanente leurs portes au Québec, bien conscients qu’ils ne pourront revoir leurs étudiants avant plusieurs mois. ☹

Les salles deviendront simplement trop petites pour offrir des classes avec les mesures de distanciation sociale qu’exige la réalité actuelle.

Dans de telles conditions, les coûts des cours de groupe pourraient doubler voire même tripler au moment où nous serons autorisés à reprendre les classes de groupe à l’intérieur ici au Québec.

Pas demain la veille à Montréal, en plus! ☹

Que faire alors?

Et si on métamorphosait notre pratique de yoga en utilisant la plateforme virtuelle Espace Yoga Rondeurs et les outils développés par Yoga Rondeurs?

Conçue pour les personnes rondes, mais accessible à tous, Espace Yoga Rondeurs offre actuellement différents forfaits solidaires au développement de contenu d’une période de 8 mois à 47$, 87$, 127$ ou 147$, pour vous permettre d’intégrer une pratique régulière de yoga.

Au fil des mois, grâce aux astuces (yukti), aux suivis et aux conseils des yoginis et des professeurs du Collectif glanés sur le groupe Facebook privé YR – La joie d’être soi https://www.facebook.com/groups/121830921823474/ et aux divers ateliers disponibles vous serez guidées dans la découverte de ce qui fonctionne pour vous.

Dans la joie, sans jugement et sans culpabilité, vous serez conviées à trouver une pratique qui consistera en une combinaison unique de rituels que vous ajusterez au fur et à mesure de vos découvertes et des saisons. Nous sommes là pour vous accompagner.

Nous vous invitons à consulter le bas de la page suivante pour choisir le forfait de 8 mois qui vous conviendra le mieux : https://espace.yoga-rondeurs.net/.

Des questions, n’hésitez pas à nous contacter : yogarondeurs@gmail.com

Namasté!

Suzanne


PS Pour une période encore indéterminée, il y a aussi la possibilité de s’inscrire gratuitement pour une période de 30 jours.


 

SANKALPA – Le pouvoir de l’intention pour façonner notre monde

Les pensées sont dotées d’une fréquence puissante et ont le pouvoir de transformer notre réalité. Pour donner une force constructive à nos pensées et manifester des comportements plus en adéquation avec notre nature véritable, l’utilisation d’un Sankalpa peut véritablement nous aider à façonner un avenir radieux.

Comme le disait si justement le Bouddha :

“ AVEC NOS PENSÉES, NOUS BÂTISSONS NOTRE MONDE.”

Qui n’a pas un désir quelconque? Ce peut être ressentir un plus grand bien-être, une plus grande paix ou plus de bonheur, avoir plus de succès, avoir un travail inspirant, retrouver ou garder sa santé, améliorer nos relations personnelles, etc…

On sait que la pensée peut avoir une influence sur le corps. On n’a qu’à penser à l’effet placebo qui est étudié par la science notamment. C’est clair : le mental a un fort potentiel de réalisation quand il est sollicité de manière favorable.

La neuroscience confirme que le cerveau a un « mode par défaut » concernant les schémas de pensées habituelles, répétitives et souvent négatives. Or, la pratique du yoga et particulièrement du Sankalpa peut transformer ce mode par défaut en nous permettant de découvrir la puissance de l’intelligence de l’esprit.

Le Sankalpa (intention, résolution ou souhait positif, simple et clairement formulé au présent de l’indicatif) que l’on utilise notamment dans le Yoga Nidra, « sommeil yogique » est une des étapes importantes de cette pratique.

Plus puissant encore que la pensée positive, le Sankalpa permet de semer notre souhait profondément dans notre esprit, aux confins même du subconscient, au moment où la détente est installée dans le corps et dans l’esprit.

Choisir et mettre en œuvre un Sankalpa constitue certainement un élément intéressant à ajouter dans notre pratique quotidienne pour concrétiser des changements positifs dans notre vie.

Choisir son sankalpa

Comme il a démontré sa valeur, autant le choisir avec précaution!

Afin qu’il y ait une attraction forte et durable, capable de nous motiver en profondeur, il sera préférable de le choisir en fonction de notre sphère d’intérêts personnels dans un registre tel que : la vérité, l’amour, la sincérité, la force, la santé, la connaissance, le bien-être absolu…

Ou encore dans des aspects de notre vie qui demandent un peu d’amour…

Il y a trois types de Sankalpa qui répondent à des besoins différents et qui peuvent se juxtaposer :

  • Le Sankalpa à court terme, relatif à un besoin immédiat. La santé, par exemple.
  • Le Sankalpa à moyen terme, correspondant plutôt à un soutien intérieur, d’ordre psychologique en général, quelque chose qui nous tient à cœur mais qu’on échoue à mettre en œuvre de manière satisfaisante. Cela peut être une dépendance physique ou affective, une habitude souffrante, un comportement nuisible…
  • Le Sankalpa à long terme, qui concerne notre conception de la vie ou une aspiration spirituelle.

Nous aurons parfois besoin de temps pour clarifier notre Sankalpa. En général, la pratique du yoga, de la méditation et du yoga nidra aident à le déterminer plus justement. Sa formulation s’affinera au fur et à mesure que l’on cerne mieux ce que l’on souhaite exprimer davantage dans notre vie.

En cette période de confinement, n’est-ce pas un bon moment pour prendre le temps de réfléchir à nos souhaits à court, moyen et long termes?

« NOS CROYANCES DEVIENNENT NOS PENSÉES.

NOS PENSÉES DEVIENNENT NOS MOTS.

NOS MOTS DEVIENNENT NOS ACTIONS.

NOS ACTIONS DEVIENNENT NOS HABITUDES.

NOS HABITUDES DEVIENNENT NOS VALEURS.

NOS VALEURS DEVIENNENT NOTRE DESTIN. »

– MAHATMA GANDHI

Formuler notre Sankalpa?

Comme c’est carrément un ordre ou une suggestion? direct à notre subconscient, la formulation d’un Sankalpa est une démarche sérieuse. Il sera préférable de l’affirmer clairement et, surtout, de ressentir notre aspiration et notre motivation.

Notre Sankalpa requiert d’être court, positif, clair et facile à comprendre, permettant au mental subconscient de l’enregistrer plus facilement. Le choix des mots et des images qui l’accompagnent reflèteront la volonté positive qui servira de guide et de moteur. On évitera les énumérations et toute ambiguïté en allant à l’essentiel de l’inspiration. On fera aussi attention aux formules négatives ou comparatives car au niveau du subconscient, l’aspect négatif d’une phrase comme j’arrête de me mettre en colère, sera plus fort que le sens de la phrase elle-même. Il sera donc préférable de chercher une façon positive de formuler la même intention… Pas toujours évident… ?

Le Sankalpa peut être visuel, comme un petit film qui se déroule sous nos yeux ou encore par la création ou la visualisation d’un symbole qui en incarne les caractéristiques et la signification.

Pratiquer notre Sankalpa?

Dans la technique du Yoga Nidra, on répète deux fois le Sankalpa, une fois au début de la séance et une autre fois avant de quitter la pratique. La première répétition équivaut à planter une graine et la deuxième à irriguer cette graine avec tout ce que le yoga nidra a fait émerger en nous : détente, réceptivité, créativité, intuition et inspiration. La relaxation étant ce qui permet d’aller plus profondément en soi, le Sankalpa repris en fin de pratique devient vraiment puissant.

En dehors de la pratique du yoga nidra, le Sankalpa peut être utilisé chaque jour, dans des moments calmes, notamment au réveil et au coucher, quand on pratique le yoga, entre deux tâches après avoir pris quelques respirations, etc. On pourrait aussi utiliser un mala pour répéter notre Sankalpa en guise de méditation.

On prétend que l’investissement affectif est nécessaire quand on répète notre Sankalpa car l’émotion est une force puissante dont nous disposons. Vécu, ressenti, chargé émotionnellement par rapport au sens, le Sankalpa sera prononcé avec le cœur et non seulement avec la bouche ou le mental.

Est-ce que ça vous donne l’envie d’utiliser ou de revisiter votre Sankalpa?Suzanne Sirois, Fondatrice du Collectif de professeurs Yoga Rondeurs

NAMASTÉ!

Suzanne

Pour l’Équipe Yoga Rondeurs


NOTE : Au moment où je terminais l’écriture de cet article, Josée B., une participante active sur le groupe privé YR-La joie d’être soi, nous parlait de son expérience avec la séance « Ouverture du cœur » de Chantal Proulx sur la plateforme virtuelle de Yoga Rondeurs.

Comme je ressentais le besoin d’une pause… le besoin d’ouvrir mes épaules justement…, j’ai donc décidé d’aller la faire sur le champ moi aussi.  Toute une coïncidence!  Chantal proposait justement de faire un sankalpa au début et à la fin de la séance. Beau clin d’œil de l’Univers!  Je vous invite à la programmer cette semaine!  Assurément, un beau cadeau qui apportera une joie spacieuse dans le coeur!!!

ESPACE YOGA RONDEURS


La respiration de la joie à la rescousse du manque d’énergie

Il est 15 h, et tout d’un coup on manque d’énergie et on se sent tout raplapla ?  En quelques minutes top chrono, quelques enchaînements de la respiration de la joie pourront venir à notre rescousse en redynamisant et allégeant tout notre corps, tout en ne manquant pas de faire sourire.

Voilà donc la posture chouchou de Yoga Rondeurs en ce mois de mars où bien souvent l’énergie et le système immunitaire sont à plat.

Bien qu’elle soit une belle option pour le coup de barre de 15 h, cet enchaînement est vraiment une façon géniale de débuter notre journée afin d’augmenter le flux d’énergie et de stimuler notre système dès le réveil.

Une pratique fortement recommandée :

Cette pratique est recommandée pour aider à éliminer l’apathie souvent observer dans la saison Kapha et à insuffler à l’esprit un sentiment serein de clarté. En créant un état d’équilibre homéostatique, la respiration de la joie s’est révélé être particulièrement efficace dans la gestion de l’humeur et laissera une sensation de bien-être et de légèreté.

La pratique contrecarre la respiration anxieuse superficielle du haut de la poitrine en invitant le souffle à remplir complètement les poumons.

Les fortes inhalations et les mouvements synchronisés des bras réveillent tout notre système – augmentant les niveaux d’oxygène dans la circulation sanguine, stimulant temporairement le système nerveux sympathique, faisant circuler plus de prana et alimentant doucement l’agni. De plus, l’expiration puissante permet une légère désintoxication du  corps et aide à libérer la tension refoulée.

Voyons la technique :

Il s’agira de faire une inspiration en 3 parties à l’aide de nos bras et d’expirer en fléchissant le corps vers l’avant avec le son AH, pour relâcher toutes les tensions du corps que l’on répétera  de 7 à 10 fois.

  • Debout, bien droite, la tête alignée avec la colonne vertébrale, jambes à la largeur des hanches.
  • On abaisse les épaules en laissant nos mains détendues le long du corps.
  • On prend le temps de détendre les muscles du visage et on ferme la bouche sans serrer les dents.
  • Notons qu’à chaque étape de la respiration, nous aurons une micro-flexion au niveau des genoux pour protéger le bas de dos.
  • On débute maintenant en expirant longuement d’abord.

  • En inspirant, on lève les bras à la hauteur des épaules, petite pause.
  • On continue l’inspiration en ouvrant les bras en croix, petite pause.
  • On continue l’inspiration en soulevant les bras au-dessus de la tête, petite pause encore.
  • En expirant, on laisse retomber nos bras dans un mouvement souple jusque vers l’arrière en soufflant le son «Ah» tout en comptant mentalement jusqu’à huit, pour bien relâcher les tensions.
  • Puis, on refait l’enchaînement encore 6 à 9 fois.
  • Ensuite, on vient observer les effets de la technique en refermant les yeux et amenant les mains en Anjali Mudra, près du coeur.

Ce que l’on pourra observer :

  • Sensation de bien-être, de chaleur et de légèreté
  • Pétillement intérieur
  • Cœur battant plus vite
  • Respiration plus ample
  • Stimulation de l’hormone du bonheur
  • Renforcement des cuisses, des bras et des épaules
  • Expiration permet la désintoxication du corps via le système respiratoire

 N’est-ce pas une petite merveille à découvrir dans nos classes en mars ?

NAMASTÉ!

Suzanne

Équipe Yoga Rondeurs


Quelques précautions :
  • Puisque la tête est en dessous du cœur à certains moments, vous pouvez vous sentir étourdie. Si vous êtes en bonne santé, ce n’est pas une préoccupation majeure. Prenez un moment pour vous détendre et retrouver votre respiration naturelle.
  • Si vous avez une pression artérielle basse, procédez lentement et allez moins intensément dans la flexion lors de l’expiration.
  • La respiration de la joie n’est pas recommandée pour toute personne souffrant d’hypertension artérielle non traitée, de migraines ou de glaucome.