Les 4 sens de la vie

Méditer sur les 4 sens de la vie,

quelle belle façon de «yogater» durant l’été.

On débute la pratique du yoga de bien des manières…, avec les chèvres (…ben, pourquoi pas?), avec la cohérence cardiaque, mais bien souvent sur un tapis de yoga dans une classe de groupe où l’on s’initie d’abord aux postures de yoga, âsana la 3e branche du yoga qui en compte 8, en passant… 🙂

Hors, vous en conviendrez avec moi, c’est la pointe de l’iceberg, car la pratique du yoga ne se limite pas aux postures et bientôt,  elle s’incrustera tout doucement dans tous les aspects de notre vie.

Avec la chaleur de l’été, la pratique de yoga se modifie généralement et peut inclure de longues méditations guidées ou non, des séances de yoga nidra, des réflexions philosophiques…

Bref, l’art de la farniente yogique est au rendez-vous!

Ces jours-ci, je médite sur les 4 sens de la vie, selon les Védas (un des textes phares du yoga).

Attention, nous allons parler de plaisirs et de réussites ici!

OH! C’est mal! Je vois déjà les poils des avant-bras de certaines personnes s’hérisser….

Hélas, notre patrimoine religieux a laissé bien des traces…

On est presque allergiques aux plaisirs et aux richesses de la vie…

Pourtant, ce sont 2 des 4 buts de notre existence sur terre, selon les Védas.

Voyons ça de plus près.

Selon les Védas, la vie de l’être humain a quatre buts, quatre sens :

  • « Dharma », le devoir, la vertu, la recherche de la perfection de l’être que l’on est, la réalisation de soi sur le plan moral (courage, honnêteté, tolérance, charité).
  • « Artha », les moyens, la richesse, la réussite, la famille, l’acquisition des biens matériels, la réalisation de soi sur le plan social, le plan de l’action.
  • « Kâma », le plaisir, la sexualité, la jouissance sous toutes ses formes, la réalisation de soi sur le plan sensuel.
  • « Moksha », la libération finale et totale des chaines de l’existence, la réalisation de soi sur le plan spirituel.

Dans toute forme d’action (karma), dans tout plan de la vie, l’être humain est encouragé à prendre en compte de ces quatre buts.

Toutefois, les sens de la vie auront avantage à s’harmoniser pour éviter tout déséquilibre, que ce soit au niveau physique, mental ou même spirituel.  Connaître, accorder et corriger au besoin ces supports peuvent nous permettent d’éviter beaucoup de souffrance.

Voici quelques questions à se poser :

  • Avons-nous une idée claire de nos missions personnelle, créative, sociale et spirituelle (Dharma)?
  • Sommes-nous en mesure de les réaliser (Artha – prospérité, sécurité, etc.)?
  • Éprouvons-nous du plaisir à être ici maintenant (Kâma – joie, beauté, plaisir, bonheur, etc.)?

Vient ensuite Moksha, le quatrième but, lequel permet de transcender les trois autres buts qui à eux seuls pourraient nous faire ressentir de la douleur en étant prisonnière de la matière et des passions.  Il est clair qu’un être humain frustré, habité de culpabilité et vivant dans un état d’insécurité, peut difficilement être heureux et se sentir en paix.  De plus, sa santé en générale peut en être affectée.

Un des rôles du yoga dans les premiers temps consiste à créer les conditions favorables pour aller vers une vie plus équilibrée avec une plus grande énergie, en ayant plus de détermination, de discernement et surtout développer la capacité de lâcher prise dans l’action.

La recherche de faire le bien, le désir de posséder, de maîtriser, de jouir de ce que la vie nous offre et le souci de vivre en paix, sont autant d’aspirations yogiques à cogiter régulièrement.

Qu’en pensez-vous? 

J’ai hâte de recevoir vos commentaires….

Texte de Suzanne Sirois

Pour l’Équipe Yoga Rondeurs

 

Pour moi, ça a été insidieux…

Pour moi, ça a été insidieux, c’est arrivé par derrière… Je reconnaissais sa présence en moi. Ce n’était pas la première fois qu’elle me visitait, mais je voulais être plus forte qu’elle, alors j’ai fait du déni.

Elle est arrivée doucement à pas feutrés, elle a commencé à me faire croire que je n’étais pas assez bonne et que tout le monde arrivait mieux que moi à surmonter la vie. Elle riait de moi, m’enjoignant à en revenir, parce que tout le monde en revient!

Encore une fois je l’ai laissé dire et j’ai fais semblant que sa voix ne m’atteignait pas, que j’étais plus forte qu’elle.

J’ai continué à travailler, à rire –pas pour de vrai, mais rire quand même-, je m’obligeais à présenter un air de bien-être et de contrôle!

Le contrôle!

C’est quand j’ai commencé à penser que j’avais le contrôle sur elle, que je l’ai totalement perdue.

Toujours en gardant mon visage souriant, en allant travailler tous les matins, en donnant mes cours de yoga le soir, en remplissant ma vie de projets intéressants, je pensais que j’arriverais à la faire taire ou mieux disparaître.

« Ce que l’on fuit nous suit » m’a déjà dit une amie.

Alors elle s’est collée à moi, assombrissant même l’été merveilleux que nous venons de passer, elle a engrisée ma vie jusqu’à ce que je n’arrive plus à profiter ni de la lumière, ni de la chaleur, ni de mes amitiés, ni de l’amour de mes enfants et de ma famille.

J’ai commencé à la croire quand elle me criait que je ne valais rien, que si je valais quelque chose les choses iraient mieux pour moi, que ma vie serait géniale. Que je serais heureuse quoi!

Toujours je me rendais au travail, toujours je faisais des blagues comme d’habitude, mais les plus perspicaces autour de moi commençaient à voir des failles sur la carapace. Juste moi qui pensait encore que j’étais assez puissante pour ignorer les signes et même les pulvériser!

Je me voyais devenir incompétente dans mon travail, parce que je n’arrivais plus à me concentrer ni à faire le travail demandé. Alors en moi est montée la culpabilité, la honte, avec un sentiment d’échec assourdissant.

Je me disais que j’avais besoin de me reposer, que j’étais due pour les vacances et que ça me ferait du bien.

Je suis arrivée dans mes vacances en état d’apnée! Je manquais d’air, le souffle était court et mes batteries à plats. Me suis reposée, j’ai profité du soleil aussi, mais tout ça n’a rien réglé. Je m’enfonçais tous les jours un peu plus sous le brouillard de ces pensées récurrentes qui me répétaient sans cesse que je n’étais pas assez bonne pour être une mère, une amie, une collègue, une employée. Les nuits étaient peuplées d’idées qui tournaient en boucles et rien pas même le yoga, la méditation, l’écriture en venaient à bout. Je voyais les heures s’égrener sans trouver le sommeil en me disant qu’il fallait pourtant que je me repose car je retournais travailler bientôt.

Une roue sans fin d’insomnies, de fébrilité, d’idées de plus en plus noires et l’envie de m’isoler parce que je trouvais ma présence lourde et que je n’avais rien à dire de toute façon…

Moi, le rayon de soleil de mes parents, le guide de mes enfants, la yogini qui donne des cours sur comment respirer, se centrer, et se connecter à soi-même n’arrivait ni à manger, ni à dormir, ni à arriver à se connecter à ce qu’elle ressentait vraiment.

Un jour, j’ai dû admettre que sa présence était réelle dans ma vie et que ce n’était pas uniquement de la fatigue d’une année chargée émotivement.

La dépression s’était bel et bien installée dans mes pensées, dans mon corps et mon âme.

L’accepter a été difficile, mais il a été encore bien plus difficile de me mobiliser pour aller chercher de l’aide. Encore une fois j’ai cru que je serais capable seule, moi la forte, moi qui ai déjà surmonté tant de choses!

Il a pourtant fallu que j’admette que mon ressort intérieur n’y arrivait pas. Il a fallu que j’accepte que j’étais en train de me noyer pour que je cogne à la porte du médecin, d’une thérapeute et que j’accepte d’ouvrir ce qui se passait à mes amis, mes enfants et à ma famille.

Je viens d’une famille forte, qui surmonte tous les obstacles, j’ai des amis qui sont puissants, qui vivent des choses parfois très difficiles et ils gardent le sourire et avancent dans la vie et j’avais l’impression que je n’étais ni à la hauteur des uns, ni des autres.

Pire, c’est que la dépression ne paraît pas nécessairement dans le visage en société. Je suis quelqu’un d’assez fière et bien que je n’arrivais pas à prendre de douche parce que j’en avais pas l’énergie ni la force, quand je devais sortir je me forçais et je suis toujours arrivé à avoir l’air bien.

La dépression est une maladie qui ne paraît pas physiquement, c’est comme avoir le cancer, mais un cancer de l’âme.

Alors pour plusieurs c’est une maladie de paresseux, de gens qui s’écoutent trop et qui ont trop de complaisance envers eux-mêmes.

La souffrance qui en découle est trop souvent cachée, parce que l’isolement est bien souvent l’arme des gens qui en souffre. Cette arme je l’ai utilisé… Et elle s’est retournée contre moi. Parce que la petite voix de la dépression me disait constamment que le monde roulerait mieux sans moi, que mes enfants avaient un bon père, que mes parents avaient des enfants bien plus forts que moi et que tous s’en remettrait… Plus les jours avançaient, plus je croyais ses paroles…

L’espace noir que l’isolement a construit autour de moi, ne laissait passer aucune trace de lumière…

Heureusement j’ai soigné ma dépression. Pour moi la  »grano », la prise de médication a été difficile, surtout qu’il a fallu plusieurs molécules pour venir à bout de cette voix dans mon cœur qui m’enjoignait d’en finir…

Mais au final, je me suis dit que si j’avais eu le cancer ou même le diabète je me serais soignée, parce que sans ce voile noir, sans cette boule dans la gorge, sans les pleurs à l’infini, je savais quelque part loin au fond de moi que j’aimais ça vivre.

Alors matin et soir, verre d’eau à la main, j’ai avalé ces médicaments et petit à petit j’ai commencé à percevoir des brins de lumière traverser les nuages…  Du noir, il ont lentement passés au gris…

J’ai commencé à sortir de mon lit doucement, à reprendre contact avec les gens que j’aime.

La thérapie m’a aidé et m’aide encore.

Parce que ce n’est pas parce que je partage ça avec vous aujourd’hui que le soleil est revenu et que les nuages sont duveteux et blancs.

Mais bien parce que je sens que ça s’en vient doucement, parce que j’ai repris goût à la photo, à sortir dehors, à manger et à m’approcher des gens que j’aime et qui m’aime aussi.

Je sais aujourd’hui que je suis passé très près d’écouter la voix de la dépression qui me disait de façon persistante que je ne méritais ni d’être heureuse, ni de vivre.

Maintenant elle me parle, mais je l’entends de loin.

Même que sa voix ne m’atteint presque plus.

Il reste la fatigue, la lassitude et les larmes qui viennent plus vite qu’habituellement.

Je partage ceci avec vous parce qu’il est important d’en parler, d’aller chercher de l’aide. La dépression n’est pas une maladie banale de gens paresseux qui s’écoutent trop.

Au contraire, c’est une maladie qui arrive parce qu’on ne s’écoute pas assez et qu’on travaille fort pour ignorer les signes qu’elle nous lance.

N’hésitez pas à demander de l’aide, si vous pensez en avoir besoin.

Un pas difficile à faire, mais qui facilite grandement la route à faire jusqu’au soleil!

Namasté

Julie

Et si on commençait l’année le cœur léger avec confiance?

Regardez l’image qui accompagne ce billet!  Personnellement, elle m’inspire vraiment une grande confiance, surtout considérant son compagnon de route !

Mais dites-moi, comment se présente cette fin d’année 2018 et ce début 2019? 

Pour plusieurs, 2018 c’est « fini, et bon débarras » !  Pour d’autres, c’est un commencement, « une année pleine de promesses » ! …. Ou encore la version :  « j’espère que ça ira mieux » !

Peut-être portons-nous tant de stress dans notre tête et notre corps que cela crée le désir de tout vouloir changer, et d’y croire, dès le lendemain du 31 décembre !

Nous savons, par l’expérience, que cela ne se passe pas comme cela, non?

Le changement est progressif et s’appuie sur l’intention ferme et renouvelée de faire grandir ce qui est bon pour nous avec bienveillance et non pas à coups de pied au postérieur.

Et en ce début d’année 2019, nous pourrions définir des intentions. Que voudrions-nous de mieux pour nous, pour les autres, pour notre vie en 2019 ? Quel élan, quelle direction ? Qu’est-ce que qui serait joyeux ?

Laissons venir les réponses comme elle viennent, sans les évaluer, les classer, les exclure.

Laissons venir…, l’esprit libre comme cette femme sur l’image qui accompagne ce billet.

Si nous le décidons, ce moment de passage entre 2018 et 2019 peut être celui où nous pouvons ouvrir notre cœur à la curiosité, la compassion, le soin de nous, de notre vie, des autres, du monde, avec sensibilité.

Permettez-moi de souhaiter de tout mon coeur que vous vous engagiez dans 2019 avec une légèreté joyeuse, et de vous poser comme un papillon sur la bienveillance et la douceur…

Chaleureusement, NAMASTÉ!

Suzanne

Tout mon être le demande: Calme et repos SVP!

Je ne sais pas si vous êtes comme moi, mais je dois avouer que je finis l’année avec un grand besoin de calme et de repos.  Vous me direz : « le rythme de fou que tu mènes depuis un moment y est pour beaucoup ».  Croyez-moi, j’en suis pleinement consciente!

Le manque de lumière des dernières semaines et cet horaire chargé m’incite à penser à ces quelques jours de congé qui viennent comme un véritable moment de grâce que je vais chérir et protéger.

Réalisant aussi que la cadence effrénée reprendra dès le mois de janvier, ce moment sera d’autant plus essentiel et un privilège à ne pas manquer.

Ainsi la grande question de l’heure est comment parvenir à planifier le plus de repos possible autour de l’euphorie des fêtes?

Voici le fruit de mes cogitations :

  1. Inscrire à mon agenda des moments de repos que je souhaite m’offrir.

Avant que l’agenda ne soit rempli avec milles et une choses, j’ai choisi des moments libres que je vais dédier à mon plaisir, à la découverte de moi, à mon repos, à faire de plus longues séances de méditations, à ne rien faire, à faire des photos de mes cafés latte, que je risque de partager d’ailleurs 😉

  1. Faire une liste des choses qui me détendent et qui me font du bien afin de m’y référer tout au long des vacances.

Une lecture, un film, une marche dans la nature, un long bain avec les sels de bain aux huiles essentielles de Julie, un café avec une bonne amie (peut-être même un casse-tête, un spa et soin énergétique avec Denise), sont déjà sur la liste. Faire des choses que nous aimons et nous détendent, cultivent le repos et permet de profiter pleinement de la vie.

  1. Profiter d’un rythme de sommeil sain.

Prendre le temps de reposer son corps et son esprit avec des yogas nidras (de notre plateforme Espace Yoga Rondeurs) et les 8 coups d’horloge recommandés par nuit sont des habitudes assez ancrées et est un must dans ma vie tumultueuse. Ceci dit, les petits rituels comme la diffusion d’huiles essentielles, des mouvements de yoga tout en douceur dans mon lit, des mudras apaisants seront encore plus précieux.

Le repos, c’est aussi une période d’intégration qui nous permet d’absorber et de profiter pleinement des belles choses qui nous sont arrivées durant l’année.  Quelle belle idée de refaire le tour de son agenda mois par mois pour réaliser tout le beau, le bon et le vrai que nous avons vécu, et ce, surtout avant de penser aux objectifs 2019.

Bien d’accord pour vivre toute l’effervescence et l’euphorie qui caractérisent la période des fêtes, mais pas question de passer à côté du bonheur de profiter au maximum de ce temps d’arrêt pour goûter à la lenteur des jours aussi.

Et vous, comment comptez-vous savourer vos quelques jours de congé?

NAMASTÉ !

Suzanne

Yoga Rondeurs a 6 ans!

YOGA RONDEURS A 6 ANS! J’avoue que j’avais des papillons dans le ventre ce samedi 1er décembre 2012, lors de la première classe YOGA RONDEURS (YR), dans un vrai studio et devant de «vraies» participantes.

Tous les jours depuis ce 1e décembre, je vois continuellement les bienfaits innombrables d’une pratique régulière dans la vie des personnes touchées et inspirées par les professeures de notre Collectif.

L’approche spécifique de nos actions n’a pas changé au fil du temps… L’idée reste de trouver ou vivre la joie de bouger avec notre corps,  dans l’acceptation et le respect de ce qu’il est aujourd’hui et maintenant, pour devenir plus énergique physiquement et surtout retrouver l’équilibre émotionnel et psychique qu’apporte le yoga.

Mais qu’est-ce qui est différent dans l’approche YOGA RONDEURS?

En bref, c’est un yoga où les postures s’ajustent à nos rondeurs, un yoga qui fait suer bien souvent, un yoga qui nous permet de dépasser nos limites petit à petit, un yoga qui nous permet de nous reconnecter avec notre corps et notre esprit, un yoga qui nous amène de la paix dans toutes les sphères de notre vie, un yoga qui nous fait réaliser que notre corps est plus fort, plus sain, plus en santé et qu’en prendre soin est hautement satisfaisant. Du vrai yoga quoi!

Les études scientifiques et la multitude de témoignages reçus au fil du temps me porte à croire presque hors de tout doute que le yoga est une grande source d’acceptation et de paix avec son corps et son esprit.

Non pas que ce soit une fin en soi mais dans le but d’arrêter de nous maltraiter et de nous dénigrer quand on ne ressemble même pas aux femmes rondes acceptées dans les magazines, comme Ashley Graham par exemple.

Le yoga en Occident est trop souvent associé à une minceur extrême ou à des postures acrobatiques qui semblent inaccessibles.

Feu TKV Desikachar disait  pourtant:

«Tout le monde peut respirer. Par conséquent, tout le monde peut pratiquer le yoga.»

C’est en me référant à ces mots simples mais d’une grande sagesse que le désir de démocratiser le yoga m’anime quotidiennement.

Ça change…

Bien heureusement, le Québec fait doucement une place à la diversité yogiques et les choses se transforment…

Ces changements sont tangibles comme en fait foi notamment l’invitation que Yoga Rondeurs a reçu d’animer un atelier pratique à l’événement yogique incontournable de Expo Yoga en février 2019.

Et au fait, pour vous y inscrire, suivez le lien :

Réservez votre place: http://expoyoga.ca/schedule/yoga-rondeurs/
Portrait: http://expoyoga.ca/speaker/suzanne-sirois/

Bientôt je l’espère, quand nous dirons que nous pratiquerons le yoga régulièrement, on ne nous regardera peut être plus de la tête aux pieds avec un sourire sarcastique, comme ça arrive encore trop souvent.

6 ans après ce premier cours officiel, je reste tout autant passionnée en plus d’être très fière du chemin parcouru et de l’équipe du Collectif qui grandit continuellement.

Sachez enfin que votre ouverture qui fait chaud au cœur et votre confiance renouvelée à toutes les fois que vous utilisez le concept du Karma (action – fruit – trace – habitude) pour vous faire du bien en vous rendant à l’une de nos classes ou en utilisant la plateforme virtuelle, nous remplit de joie et du désir de poursuivre nos activités.

 

GRATITUDE!

Suzanne

On se garde au chaud avec Surya Bhedana

Voici une invitation à se garder  au chaud avec Surya Bhedana, la respiration solaire.  Relié à cet astre qu’on «aime d’amour» et qui est moins présent en ce moment, la respiration SURYA BHEDANA aide certainement à rester positive et en bonne santé physique et mentale durant la saison froide.

Surya désigne soleil en sanskrit, et Bhedana percer, passer à travers. Cet exercice respiratoire (prânâyâma) est clairement puissant car il agit à travers le canal d’énergie relié au soleil, que l’on appelle «Pingala», ou bien «Surya Nadi».

Avant d’évoquer les modalités de Surya Bhedana, il est intéressant de reluquer les bienfaits qui nous inciterons à aller au-delà de l’aspect technique qui peut sembler alambiquée quand on la pratique pour la première fois.

Bienfaits invitants…

Surya représente le côté masculin, le cerveau gauche, l’esprit de synthèse et le côté rationnel.  Pratiquer cette technique nous permet de se mettre en lien avec la lumière, le soleil, le chaud, ainsi que la qualité rajasique (action, énergie, passion).

Spécifiquement, les bienfaits de ce prânâyama sont les suivants :

  • Réchauffe l’organisme
  • Régule le stress en revigorant le système nerveux
  • Stimule l’intellect
  • Développe la concentration, la vigilance et
  • Soutient la digestion
  • Active rajas
  • Développe la résistance, la ténacité, l’audace, la détermination et l’extraversion

Convaincue de l’essayer?  Passons à la technique…

Lorsque l’on pratique Surya Bhedana, chaque inspiration se fait donc par la narine droite (freinée ou pas). Il y a une courte rétention à poumons pleins. Pour l’expiration, il existe plusieurs possibilités (libre, ujjayi, narine gauche freinée ou pas, narine droite, etc.).  Il n’y a pas de rétention à poumons vides.  Vous l’aurez compris, il y a une multitude de possibilités de pratiquer Surya Bhedana.

Voici par exemple un rythme qui réchauffera l’organisme assurément :

Débutez par quelques respirations longues et calmes avec la respiration Ujjayi (environ 6)

  • INSPIRATION : Inspiration par la narine droite durant 6 secondes
  • RÉTENTION PLEIN: retenir le souffle (poumons pleins) pendant 4 secondes
  • EXPIRATION : expirer en Ujjayi sur 6 secondes
  • RÉTENTION VIDE : Pas de rétention à poumons vides

On pourra répéter ce cycle 12, 24 ou 36 fois.

Il est recommandé de compléter avec 6 respirations libres par les deux narines afin de rééquilibrer la circulation énergétique.

NOTE : Vous l’aurez compris, cette technique n’est pas indiqué durant l’été, quand nous sommes très agitées, ni au moment d’aller au lit.

La saison froide n’est pas obligée d’être pénible… Loin de là!  Et je suis persuadée que cette technique de respiration saura vous aider à l’aborder avec plus de chaleur, de paix et de joie.

 

NAMASTÉ!

Suzanne

Pleine lune, nouvelle lune, au clair de la lune d’une yogini

Notre ambassadrice et yogini Chantal Beaupré nous propose un texte intitulé Pleine Lune, nouvelle lune, au clair de la lune, une réflexion et des astuces yogiques en rapport avec son astre favori, la lune.


 

J’ai toujours été fascinée par la lune, possiblement que son mystère et sa face me rassurait. Enfant, je m’amusais à inventer des histoires avec le reflet qu’elle m’offrait. Je m’y suis réfugiée très souvent sans jamais pour autant porter attention à ses phases. Encore aujourd’hui ça me plaît de l’admirer de ma fenêtre ou de mon balcon. La lune c’est l’astre qui respire au rythme du temps qui passe…ou est-ce le contraire? Le temps qui respire au rythme des phases de la lune?  Cela m’a frappé que dernièrement.

La lune, flotte au milieu de mon ciel depuis toujours. Elle roule son beau gros ventre, elle se pointe en croissant parfois et des fois elle se laisse désirer. Comme cela a piqué ma curiosité je me suis mise à penser qu’elle devait, puisqu’elle le fait pour les marées et pour d’autres phénomènes naturels, m’influencer également. Et si la lune pouvait m’aider à mieux vivre? Et si elle était là depuis toujours à me guider sans que je ne comprenne? J’ai découvert, après quelques lectures que les phases lunaires peuvent bonifier notre pratique de yoga! Je vous partage ici le fruits de mes recherches.

Premièrement, la phase ascendante (de la nouvelle lune à la pleine lune) est un moment pour attirer l’abondance autant sur le plan matériel que l’état d’esprit et autant sur le plan professionnel et affectif! Merveilleux n’est-ce pas? Travailler sur un objectif afin de provoquer un déblocage grâce à mon astre préféré! Un peu comme l’inspiration, la phase ascendante permettrait d’attirer l’énergie nouvelle et vibrante. C’est un moment intéressant pour coucher sur papier une intention, un vœux, un défi, une prière et de demander à plus grand que soi de nous aider à y arriver en demeurant persuader que cela se réalisera; Ishvara Pranidhana. On en profite pour pratiquer des postures dynamiques de force et de concentration comme par exemple l’arbre et les guerriers.

Deuxièmement, la phase de la pleine lune est, raconte-on, un excellent moment pour développer notre intuition et ainsi débloquer nos pensées limitantes. La méditation permet de découvrir les blocages qui m’empêchent de passer à un autre niveau. Une façon simple de débuter le déblocage serait lancer une question un soir avant de se coucher et demeurer attentif aux réponses durant les rêves ou les signes de la nature, les jours suivants (une chanson, un animal, une conversation…). Rencontrer la pleine lune en nature serait encore plus puissant, semble-t-il! Aller dehors un soir de pleine lune et méditer en l’observant, en écoutant, ou pourquoi pas en hurlant! Le moment est parfait pour enterrer votre intention, votre vœux de nouvelle lune. Symboliquement cela créerait un lien véritable entre le ciel (la lune) et la terre qui ferait germer ce souhait! Ainsi on pourrait faire tout ce qui nous est possible pour permettre à notre souhait de se réaliser, car l’énergie présente de la pleine lune y est favorable en cette phase. Pas surprenant que certains trouvent difficilement le sommeil ou que les enfants sembles plus agités à la pleine lune! On travaillerait sur le chakra du 3e œil, celui de l’ouverture d’esprit et de la clairvoyance.

Troisièmement, la phase descendante correspond à la période après la pleine lune et comme quand on expire, durant cette période; on vide, on libère on relâche tout ce qui ne convient plus et qui peut être négatif pour avancer. Vous savez…, ce fameux lâcher-prise…! C’est durant cette phase descendante de la lune que l’énergie serait la plus puissante et favorable à notre épanouissement! J’ai trouvé un exercice intéressant à faire sous la douche; On lave les blocages et les tensions simplement avec le pouvoir de l’eau qui coule et qui disparaît dans le drain. Très visuelle et agréable comme idée, non? Vairagya ou le lâche-prise pourrait être travaillé dans les postures de fermeture et d’intériorité. Samtosha (contentement – gratitude)  et le repos seraient donc au centre de cette phase lunaire pour tous nos beaux efforts qui portent fruits. Prendre le temps d’intégrer et de changer, possiblement.

Finalement, comme la respiration; le cycle lunaire recommence éventuellement avec une nouvelle intention et une nouvelle moi.

J’oubliais, la nouvelle lune de novembre se lèvera le 7 et elle sera pleine le 23! Novembre est la lune de l’abondance!   Alors qui veut briller au clair de lune avec moi?

Namasté!

Chantal

 

SAISON VATA – Astuces yogiques et ayurvédiques pour l’automne

Ça y est, l’équinoxe de l’automne vient de passer et nous nous dirigeons tranquillement vers la saison Vata en Ayurvéda. D’un point de vue énergétique, l’automne représente une transition entre la vitalité exubérante de la nature durant l’été et son repos en hiver.

En écoutant la nature, on se rapproche de notre propre nature

La saison Vata est là et elle nous le rappelle par ses manifestations « mouvementées » :  vent, tempête, bourrasques, chute des feuilles, chute des fruits, air plus frais…

Alors que l’environnement se prépare à ralentir, les feuilles des arbres à mourir, il est peut-être aussi le temps de savourer nos récoltes de l’année, dans tous les sens du mot…, et de profiter des bienfaits de l’ancrage, de la gratitude et du repos.

C’est fou, comme on s’y prépare le plus naturellement du monde, en plus…

Tout d’un coup, on a envie de potages, de tartiflettes (un must!), de tisanes, de lait doré, de douceur, de cocooning…

Vata, c’est le principe naturel du mouvement. Cette dynamique qui anime tant le corps physique que l’esprit et les sens. On lui associe les caractéristiques suivantes : vent, froid, légèreté, subtilité.

Le tout pouvant provoquer de la nervosité, de l’anxiété, de l’agitation, de la constipation, des douleurs arthritiques, de la fatigue, de l’insomnie, de la confusion et de la peur notamment.

On soigne par les contraires

Comme l’Ayurvéda soigne par les contraires, il sera donc intéressant d’opposer en saison Vata :

  • la sécheresse du vent > l’onctuosité
  • au froid > le chaud
  • à la légèreté > l’ancrage
  • et à la subtilité > la densité

Astuces

Allons maintenant un peu plus loin en ajoutant les astuces yogiques et ayurvédiques pour la saison Vata :

  • Rythmer son quotidien le plus possible en décidant de petites routines agréables.
  • Commencer sa journée avec une tasse d’eau chaude additionnée de gingembre, citron et un soupçon de miel.
  • Se lever tôt le matin et pour faire régulièrement du yoga, ne serait-ce que 5 minutes (nous avons une séance énergisante de 5m6s sur notre Espace Yoga Rondeurs (https://espace.yoga-rondeurs.net/) que l’on appelle Énergie Instantanée – elle fait partie de ma routine matinale depuis que le temps est plus frais).
  • Prendre des marches dans la nature ou aller cueillir des pommes…
  • Effectuer de douces séances de yoga et de méditation qui ancrent et qui supportent un bon équilibre intérieur et articulations fluides. Des âsanas qui agissent sur l’énergie descendante (âpana) ainsi que des torsions.  Des exercices de respiration qui équilibrent et qui réchauffent légèrement, tel que Nadi shodana, repiration abdominale, Ujjayi Samâna (inspiration et expiration égales).
  • Profiter de plus longue relaxation en fin de pratique en étant bien supporté avec des coussins et des couvertures. On peut même ajouter des poids sur l’abdomen quand on se sent plus fébrile.
  • Boire chaud ou tiède tout au long de la journée.
  • Huiler son corps avec une huile d’amande chaude et si le cœur vous en dit, on peut y ajouter une huile essentielle de basilic qui fait des miracles contre la fatigue surrénale (causée par le stress chronique).
  • Pratiquer une cohérence cardiaque le soir avant le souper pour apaiser les tensions de la journée.
  • Éviter toutes les sources de stress émotionnelles, les excès de bruit, les stimulations surtout en soirée. Entourez-vous d’odeurs, de musiques, d’images et de personnes qui vous inspirent douceur et apaisement.
  • S’envelopper d’un grand châle bien chaud, histoire de se dorloter et de se chouchouter.
  • Et à 22h, éteindre les lumières pour un sommeil réparateur.

L’idée sera ici d’apporter de la stabilité, de la chaleur, du calme et de la concentration.

L’important, comme toujours, sera surtout d’être douce avec vous-même!

À bientôt!

Suzanne

Équipe Yoga Rondeurs

 

Guerrier II – Posture du mois chez Yoga Rondeurs

J’ai un gros coup de cœur pour la posture du mois, le Guerrier II (Virabhadrâsana II) et franchement, je la considère comme l’une des postures les plus gracieuses du yoga.

Dans certains enchaînements que nous proposons à l’occasion dans nos classes, on a presque l’impression de danser avec cette posture, passant du Guerrier I au Guerrier II, puis du Guerrier exalté au Guerrier humble.

Quelle beauté…, j’ai souvent l’impression d’avoir des ballerines devant moi… 😉

Certaines postures de yoga symbolisent une idée ou une action spécifiques. Dans leur ensemble, les multiples versions de Virabhadrâsana célèbrent les réalisations d’un guerrier mythique du Dieu Shiva.

Virabhadrâsana est formé de trois mots sanskrit

Vira : héros, guerrier,

Bhadra : vertueux, favorable, heureux

Âsana : posture

BIENFAITS

Stimulant la hardiesse et la conscience dans l’action, cette posture renforce le sentiment de pouvoir en cultivant une base solide sur laquelle on peut prendre appui autant sur notre tapis que dans notre vie en général.

Le renforcement de la robustesse générale du corps est l’un des effets les plus évidents de la pratique régulière de cette posture. Ceci dit, on lui attribue de multiples bienfaits pour le corps, à savoir  :

  • Développe l’équilibre et la stabilité
  • Améliore la circulation et la respiration
  • Étire les jambes et les chevilles
  • Ouvre la poitrine, les poumons et les épaules
  • Dynamise les membres et soulage les maux de dos

PRINCIPALES INDICATIONS ET PRÉCAUTIONS DANS LA POSTURE:

  • Genou aligné au-dessus de la cheville
  • Épaules et bassin sur la même ligne
  • Coccyx vers le sol
  • Bras et mains étirés et regard vers l’avant en direction de l’index et du majeur
  • Bord externe du pied arrière fermement ancré au sol

Comme l’énergie du Guerrier II concerne plus particulièrement la confiance, l’ancrage et la force au niveau physique et mental, l’équipe Yoga Rondeurs trouvait intéressant de la mettre au menu de nos séances de yoga en septembre.

La fin des vacances estivales faisant place aux agendas chargés demandent du calme et de la concentration. C’est en gros ce à quoi nous vous convions en septembre.

Il me reste qu’à vous souhaiter un beau mois de septembre en espérant que nous aurons l’occasion de vous faire vivre les joies du yoga dans nos nouvelles sessions qui débutent dans les prochaines semaines.

À bientôt!

Suzanne

Équipe Yoga Rondeurs

 


P.S. : Il y a plusieurs séances disponibles sur Espace Yoga Rondeurs (https://espace.yoga-rondeurs.net/) proposant le Guerrier II, notamment

  • Énergie matinale, une séance de Chantal
  • Sentir la vie qui bouge et vibre en nous, une séance de José

 

Fières et solidaires

Du plus loin que je me souvienne, j’ai eu le conditionnement que les femmes n’étaient pas solidaires entre elles.

Des phrases telles que « Travailler dans un milieu de femmes c’est bien plus difficile que de travailler dans un monde d’hommes », « les femmes se jalousent entre elles », « y’a pas plus rabaissant pour une femme qu’une autre femme » …

Le pire avec ce conditionnement c’est qu’en étant une femme moi-même j’en étais venue à le croire, à faire mien ce conditionnement.

Il faut prendre un bras de distance et bien observer autour de soi pour réaliser à quel point c’est faux! Pourtant on répète ce conditionnement facilement!

Femmes soulevons-nous contre ces clichés qui veulent que nous rivalisions les unes et les autres! Rebellons-nous contre ces croyances qui veulent que nous nous crêpons le chignon!

Je suis entourée de femmes aimantes, qui ont de l’écoute, de l’ouverture et qui sont remplies de solutions pour que je me sente mieux dans ma vie. Je fais la même chose avec elles. Et dans l’entourage de ces femmes il y a d’autres femmes qui font la même chose et la roue tourne et tourne dans le bon sens de la vie.

Au Rwanda après le génocide les femmes se sont rassemblées et ont rebâti le pays, ENSEMBLE!

Sans aller aussi loin qu’en Afrique, regardons autour de nous toutes ces femmes formidables qui peuplent notre quotidien!

À ces collègues qui nous disent toutes les fois où elles nous trouvent belles, à cette amie qui rentre notre étiquette qui dépassait de notre chandail, à cette autre qui nous serre dans ses bras quand les mots deviennent inutiles. À toutes ces femmes qui viennent célébrer avec nous nos réussites, qui viennent offrir le vin et le réconfort lors des jours difficiles.

Regardons attentivement!

Stoppons à la source ces phrases dénigrantes envers nos sœurs d’âme!

Levons-nous à la force qui nous habite, sourions à la beauté qui nous anime, engageons-nous dans cette solidarité qui nous habite! Soyons fières d’être entre nous, engageons-nous à rester vigilantes les unes pour les autres!

Célébrons notre beauté, nos forces et cet espace qui nous est propre.

C’est ça aussi Yoga Rondeurs! Un collectif rempli de belles femmes solidaires qui, une respiration et un mouvement à la fois, font un monde meilleur d’acceptation et de dépassement de soi!

Namasté!

 

Julie